La chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton s'est dite «confiante» en la ratification par le Sénat américain du futur traité de désarmement nucléaire avec la Russie annoncé vendredi.

«Les questions de sécurité nationale ont toujours fourni de larges majorités au-delà des lignes partisanes, et je ne vois pas pourquoi ce serait différent cette fois», a-t-elle assuré.

«Nous sommes confiants dans le fait que nous parviendrons à plaider la ratification», a ajouté la secrétaire d'Etat, qui s'exprimait au côté de son collègue, le secrétaire à la Défense Robert Gates, lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche.

Le président Barack Obama avait dit quelques instants plus tôt espérer que le nouveau traité serait soutenu tant par la majorité démocrate que par l'opposition républicaine.

La ratification des traités est une prérogative du Sénat américain. La procédure, qui devrait prendre plusieurs mois, va requérir 67 voix sur 100.

Le traité annoncé vendredi ne prévoit pas de limitations au plan américain de défense antimissile en Europe.

Les républicains du Sénat avaient mis en garde l'administration américaine ces derniers jours, affirmant qu'ils n'approuveraient pas un traité mettant en cause ce plan.

John Kerry, le président démocrate de la commission des Affaires étrangères du Sénat, a souhaité que la ratification puisse avoir lieu en 2010, et a fait appel de son côté au sens des responsabilités de ses collègues des deux bords.

«Je sais que l'esprit partisan s'est imposé ces dernières années, mais nous pouvons renouveler la tradition non partisane du Sénat en matière de contrôle des armements», a-t-il dit.

De son côté, Richard Lugar, l'homologue républicain de M. Kerry à la commission, a loué l'«effort intensif» des diplomaties russe et américaine qui a permis l'élaboration du traité. Il a également indiqué qu'il comptait collaborer avec John Kerry «pour que nous puissions rapidement avancer vers la ratification du nouveau traité».

Et, même s'il est peu probable que l'ensemble des sénateurs républicains approuvent le texte, le chef de la majorité démocrate à la chambre haute, Harry Reid, a souligné que, par le passé, ce genre de traités a généralement «reçu l'appui des deux bords. Et je suis confiant dans le fait que ce traité sera lui aussi soutenu par les deux côtés de la chambre».