Karl Rove, stratège de l'ancien président américain George Bush, s'est dit «fier» des méthodes d'interrogatoire des terroristes présumés, assurant qu'elles avaient permis de déjouer plusieurs attaques, selon une interview diffusée jeudi soir par la BBC.

«Je suis fier que nous ayons utilisé des techniques qui ont brisé la volonté de ces terroristes et nous ont donné des informations précieuses qui nous ont permis de déjouer des complots», a déclaré M. Rove, qui fut l'éminence grise de l'ex-président.

«Je suis fier que nous ayons rendu le monde plus sûr, grâce à l'usage de ces techniques. Elles sont appropriées, elles sont conformes à nos exigences internationales et à la loi américaine», a-t-il ajouté.

Interrogé sur la simulation de noyade, méthode d'interrogatoire dure et très contestée, l'ancien conseiller a estimé qu'il ne s'agissait pas de torture: «Non, ce n'en est pas. Il faut lire les mémos qui stipulent ce qui était permis ou pas avant d'établir un jugement à ce sujet», a-t-il répondu.

«Tous ceux qui ont été soumis à des simulations de noyade avaient un médecin qui devait évaluer s'il y avait eu des séquelles mentales ou physiques à long terme», a-t-il poursuivi.

«Lancer des avions sur (l'aéroport londonien) de Heathrow ou sur Londres..., faire exploser des appareils au-dessus du Pacifique, précipiter un avion sur le plus haut édifice de Los Angeles», a cité Karl Rove parmi les complots déjoués, selon lui, grâce à ces méthodes d'interrogatoire.

Le président Barack Obama, successeur de George Bush, a fait interdire les méthodes d'interrogatoire les plus dures, assimilant notamment la simulation de noyade à de la «torture».

George W. Bush a été président de 2001 à 2009, avant de céder le pouvoir à Barack Obama.