L'exécution d'un condamné à mort au Texas, dont le comportement exemplaire dans le couloir de la mort avait provoqué une vague d'appels à la clémence, a été suspendue par une cour d'appel, a annoncé vendredi son avocat dans un communiqué.

José Briseno, 51 ans, a été condamné en juin 1992 pour le meurtre l'année précédente d'un shérif au Texas (sud). Il devait recevoir l'injection mortelle mardi prochain.

La cour d'appel du Texas a suspendu l'exécution «pour vérifier si le jury (qui a condamné à mort) José Briseno a eu les moyens de prendre la mesure des preuves soutenant des circonstances atténuantes», a expliqué Richard Burr, son avocat. Il a cité des «traumatismes subis dans l'enfance», «l'abandon par ses parents», des «capacités intellectuelles limitées», «une pauvreté pendant toute son existence».

Il a rappelé que le condamné avait bénéficié de «soutiens dans le monde entier» en raison de «la part très positive qu'il a prise dans la vie de nombreuses personnes depuis son incarcération dans le couloir de la mort en 1992».

Selon une de ses correspondantes de prison, Marianne Zundel, dans une lettre au Comité des grâces, il est en effet «un modèle d'émulation positive» à l'intérieur ou à l'extérieur du couloir de la mort.

Comme elle, une dizaine de personnes, de la Norvège jusqu'à Taïwan, ont rédigé des lettres attestant que M. Briseno était devenu «un homme rare et extraordinaire» et qu'il rendrait «un plus grand service à la société et à la prison en restant en vie qu'en étant exécuté».

Une pétition en ligne pour la commutation de sa peine en prison à perpétuité avait recueilli vendredi matin 684 signatures.