La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a appelé samedi à un renforcement et à un élargissement de la relation entre les Etats-Unis et la Chine, les deux plus grandes puissances de la planète, confrontées aux défis de la crise économique et du changement climatique.

«Alors que débute la nouvelle administration du président Obama, nous voulons renforcer et élargir notre relation», a déclaré Mme Clinton à son homologue chinois, Yang Jiechi, au début de leur entretien.

Le chef de la diplomatie américaine a jugé «impératif» que les deux pays coopèrent dans les domaines fondamentaux tels que l'économie et le changement climatique.

«Nous pensons avoir établi des bases solides, mais il reste encore beaucoup de travail à accomplir», a déclaré Mme Clinton, qui est arrivée vendredi soir dans la capitale chinoise, dernière étape d'une tournée asiatique inaugurale, qui l'a également conduite au Japon, en Indonésie et en Corée du Sud.

«Et, à notre sens, il est impératif que les Etats-Unis et la Chine coopèrent dans de nombreux domaines, de l'économie au changement climatique», a ajouté Mme Clinton, qui doit rencontrer plus tard dans la journée les deux hommes forts du géant asiatique, le numéro un, Hu Jintao, et le Premier ministre, Wen Jiabao.

«Au XXIe siècle, nous faisons face à une série de défis importants et urgents», a souligné de son côté Yang Jiechi.

Mme Clinton a également indiqué que le président Barack Obama pourrait tenir sa première rencontre bilatérale avec Hu Jintao au moment du G20 à Londres.

«Le président Obama souhaite voir le président Hu à Londres au moment du G20 à Londres», a-t-elle déclaré.

Le sommet du 2 avril à Londres, qui tentera de parvenir à une solution mondiale à la crise économique, réunira les pays du G20, un groupe qui rassemble les pays les plus riches (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Grande-Bretagne, Japon) et les grandes économies émergentes.

A son arrivée à Pékin, Mme Clinton a dit qu'elle ne souhaitait pas que la question sensible des droits de l'Homme occulte les discussions sur la crise économique mondiale ou le changement climatique.

«Les administrations (américaines) successives et les gouvernements chinois ont été agités par cette question (des droits de l'Homme) et il faut que l'on continue à faire pression. Mais (cela) ne doit pas occulter (les discussions sur) la crise économique mondiale, le changement climatique et la sécurité», a-t-elle affirmé.

Cette déclaration a entraîné de vives réactions au sein des organisations des droits de l'Homme.

Amnesty International s'est dite vendredi «choquée» et «extrêmement déçue» par ces propos.