Une nouvelle stratégie est nécessaire face à la Corée du Nord, où une guerre feutrée pour le pouvoir semble freiner les discussions sur le désarmement nucléaire, a estimé jeudi la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.

Les négociations à six pays (Corée du Nord, Corée du Sud, Chine, Etats-Unis, Russie, Japon) ont «donné quelques résultats (...) mais nous sommes encore confrontés à la réalité d'une Corée du Nord qui non seulement possède, croyons-nous, un certain nombre d'armes nucléaires, mais montre très peu d'empressement à revenir sur la bonne voie», a dit Mme Clinton, arrivée dans la soirée en Corée du Sud.

«Et maintenant, une partie de cela est attribuée à leur propre situation intérieure dont je vais discuter avec les Sud-Coréens», a ajouté le chef de la diplomatie américaine qui parlait à des journalistes dans l'avion l'emmenant à Séoul.

«Mais je pense que notre objectif est de monter une stratégie qui soit efficace en vue d'influer sur la conduire des Nord-Coréens à un moment où l'ensemble de la situation à la direction (du pays) est quelque peu confuse», a ajouté Mme Clinton.

Elle a ainsi suggéré que la Corée du Nord pourrait avoir opté pour une ligne plus dure dans les négociations sur son désarmement nucléaire en raison de la lutte à huis clos pour trouver un successeur au numéro un Kim Jong-Il, qui aurait subi une attaque en août dernier.

C'était la première fois que Mme Clinton mentionnait la question de la succession comme étant la cause apparente de l'impasse dans les discussions à six visant à un démantèlement des installations atomiques nord-coréennes.