La Maison Blanche a catégoriquement nié mardi que le président sortant George W. Bush ait lié son accord à une aide d'urgence aux constructeurs automobiles et la ratification d'un accord de libre échange avec la Colombie, lors d'entretiens avec son successeur Barack Obama.

Selon la presse, M. Obama a pressé M. Bush de consentir à une aide de l'Etat fédéral aux constructeurs automobiles en pleine dépression quand les deux hommes ont eu lundi leurs premiers entretiens approfondis depuis l'élection de M. Obama le 4 novembre.M. Bush a répondu qu'il pourrait soutenir une telle aide et un nouveau plan de relance de l'économie en général si les démocrates permettaient enfin la ratification d'un accord de libre échange avec la Colombie qu'a négocié son gouvernement et qui lui tient à coeur, a dit la presse, citant l'entourage de M. Obama.

Les amis démocrates de M. Obama sont majoritaires dans le Congrès sortant. Malgré la proximité de la passation de pouvoir en janvier et de l'installation d'un nouveau Congrès, où les démocrates auront renforcé leur majorité, le Congrès sortant pourrait siéger la semaine prochaine et débattre de mesures pour l'économie américaine.

MM. Bush et Obama «ont parlé de toute une série de questions, aussi bien intérieures qu'internationales, et ils ont passé un certain temps à parler d'économie», a dit la porte-parole de M. Bush, Dana Perino.

«Mais le président (Bush) n'a en aucune manière suggéré que cela pouvait être donnant-donnant en ce qui concerne l'accord de libre échange avec la Colombie», a-t-elle dit à New York.

«Le président croit qu'on devrait se prononcer par le vote sur l'accord de libre échange en vertu de ses mérites», a-t-elle dit.

John Podesta, qui dirige l'équipe de transition de Barack Obama, a également nié le fait que le président Bush ait voulu lier les deux sujets. «Le sujet de la Colombie est apparu dans la conversation. Il n'y a pas eu de donnant-donnant. Le président (Bush) n'a pas essayé de lier la Colombie à la question d'un plan de relance économique», a-t-il dit.

M. Podesta a qualifié les informations de presse sur la question d'«erronées».