Un nouveau cas d'Ebola, une adolescente de 16 ans décédée dimanche, a été découvert dans le nord de la Sierra Leone, sans relation avec un foyer de contamination situé dans une province voisine, ont annoncé lundi les autorités sanitaires.

Testée positive au virus, elle est décédée dimanche dans le centre de l'International Medical Corps à Makeni (centre-nord), dans la province de Bombali, a précisé dans un communiqué le Centre national de lutte contre l'Ebola (NERC).

Le dernier cas enregistré dans cette province remontait à près de six mois, selon les autorités sanitaires et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

La jeune fille avait déclaré des symptômes de la maladie le 8 septembre, mais n'avait été hospitalisée que le 12, selon des habitants joints par l'AFP.

«Ses parents, son professeur et ses camarades de classe sont à présent sous surveillance», a indiqué à l'AFP Hamidu Fornah, porte-parole local du NERC.

Elle n'avait pas quitté récemment les environs, a souligné un responsable médical.

Tout lien est donc a priori exclu avec le décès fin août d'une femme de 67 ans dans le village de Sella Kafta, qui a été placé en quarantaine, dans la province voisine de Kambia.

Cinq cas, dont la femme décédée, ont été identifiés à Sella Kafta.

Juste avant ces nouveaux cas, la Sierra Leone espérait être en voie d'éradication du virus après la sortie d'hôpital, le 24 août à Makeni de la dernière malade d'Ebola connue, après plus de deux semaines sans nouvelle contamination signalée.

L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest - la plus grave depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976 - est partie en décembre 2013 du sud de la Guinée. Elle a fait depuis plus de 11 300 morts pour quelque 28 000 cas, un bilan sous-évalué, de l'aveu même de l'OMS.

Plus de 99 % des victimes se concentrent dans trois pays voisins : Guinée, Sierra Leone et Liberia, où l'OMS a déclaré le 3 septembre la fin de la transmission du virus, après une première annonce similaire il y a quatre mois.