La Maison-Blanche a décidé de ne pas scinder la direction de la NSA, l'agence de renseignement chargée des interceptions de communications, de celle de la défense du cyberespace, a affirmé vendredi une porte-parole de la présidence.

Cette possibilité avait été envisagée à la suite des révélations de l'ancien consultant de la NSA, Edward Snowden, sur l'ampleur des programmes de surveillance de la NSA et à la faveur de la retraite annoncée de son patron, le général Keith Alexander.

«L'administration a décidé de garder communs les postes de directeur de la NSA et de patron du Cyber Command. Cette double casquette est l'approche la plus efficace pour accomplir les missions des deux agences», affirme dans un communiqué Caitlin Hayden, porte-parole de la Maison-Blanche.

«Étant donné le départ à la retraite du général Alexander au printemps, il était naturel de réexaminer le dispositif existant», ajoute-t-elle.

L'hypothèse d'une division des rôles avait provoqué de vives résistances, notamment au sein du Pentagone, qui mettait en avant les économies que permet cette double casquette.

Tandis que la mission de la NSA est d'espionner les communications, qui passent de plus en plus par internet, celle du Cyber Command, créé en 2009, est de protéger les réseaux militaires des attaques informatiques et de mener lui-même ce type d'attaques.

Selon Mme Hayden, la NSA joue «un rôle unique» en soutien du Cyber Command, notamment par ses moyens en cryptologie, linguistiques et son infrastructure technique. Cela «permet une réponse plus coordonnée et rapide pour faire face aux menaces dans le cyberespace», justifie-t-elle.

Sans la double casquette de son directeur, il faudrait créer de nouvelles procédures et des moyens propres à chaque organisation qui seraient redondants, selon elle.

Le poste sera de nouveau attribué à un militaire après le départ en retraite du général Alexander, en poste depuis 2005, selon un haut responsable de l'administration.

Cette décision s'inscrit dans le cadre d'une réflexion sur les moyens de mieux encadrer les programmes de surveillance de la NSA, en y introduisant davantage de transparence tout en préservant leur efficacité.

Les conclusions de cette réflexion doivent être remises à la Maison-Blanche d'ici dimanche et la presse américaine a laissé entendre vendredi que la présidence n'envisagerait pas de changement majeur dans l'architecture actuelle.

Caitlin Hayden s'est refusé à tout commentaire sur ce point, arguant que l'étude n'avait pas encore été soumise à la Maison-Blanche.