Barack Obama, qui tente de convaincre les indécis du Congrès américain du bien-fondé de l'accord sur le programme nucléaire iranien, réaffirme dans une communication écrite qu'il réagira avec détermination si Téhéran ne tient pas ses engagements.

«Nous avons un vaste éventail de réponses unilatérales et multilatérales à notre disposition si l'Iran ne tient pas ses engagements», souligne le président américain dans une lettre datée du 19 août et adressée au démocrate Jerrold Nadler, membre de la Chambre des représentants.

Dans cette correspondance rendue publique par la Maison-Blanche, il réaffirme sa conviction que le texte conclu à Vienne, qui vise à empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire en échange d'une levée des sanctions, est «un très bon accord pour les États-Unis, pour l'État d'Israël et pour la région dans son ensemble».

Il souligne par ailleurs, comme il l'a fait à de nombreuses reprises, que toutes les options restent envisageables en cas de non-respect de ses engagements par Téhéran. «Toutes les options dont disposent les États-Unis - y compris l'option militaire - restent disponibles pendant la durée de l'accord et au-delà», souligne-t-il.

La diffusion de cette lettre intervient au moment où partisans et opposants de l'accord se livrent à un combat acharné - campagnes publicitaires à l'appui - à l'approche d'un vote au Congrès en septembre.

À ce jour, seuls deux sénateurs démocrates - Chuck Schumer et Robert Menendez - ont fait part de leur opposition à cet accord et il semble peu probable que les opposants réunissent une majorité des deux tiers, qui seule pourrait remettre en question le texte conclu le 14 juillet entre l'Iran et les grandes puissances du groupe P5+1.

Vendredi, M. Nadler, destinataire du courrier présidentiel, a annoncé qu'il soutiendrait l'accord. «En tant que juif américain qui est à la fois un démocrate et un fervent partisan d'Israël [...] j'ai essayé d'ignorer la démagogie et les discours haineux dans les deux camps», explique-t-il. «En dépit de ses faiblesses», l'accord «nous donne la meilleure chance d'empêcher l'Iran de développer une arme nucléaire», estime-t-il.

L'accord, contre lequel le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou est vent debout, divise profondément la communauté juive américaine.