Le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie nucléaire (OIEA), Fereydoun Abbassi Davani, a confirmé mercredi le début d'installation de centrifugeuses d'une nouvelle génération sur le site d'enrichissement d'uranium de Natanz dans le centre de l'Iran.

Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), chargée de surveiller les activités nucléaires iraniennes, l'Iran l'avait informée dans une lettre datée du 23 janvier de cette modernisation qui avait été dénoncée par les grandes puissances et Israël.

«L'installation des nouvelles centrifugeuses a commencé il y a un mois à Natanz et cela continue», a déclaré M. Abbassi Davani, cité par plusieurs médias locaux, alors qu'une délégation de l'AIEA se trouve en Iran.

«Nous avons réussi à maîtriser la technologie pour la fabrication de matériel composite et nous avons réussi à fabriquer les pièces de la nouvelle génération de centrifugeuses avec ce matériel», a-t-il expliqué.

Selon lui, ces nouvelles centrifugeuses, plus puissantes, «sont destinées à faire de l'enrichissement à 5 % et n'ont aucune utilisation pour faire de l'enrichissement à 20 %».

L'Iran déclare enrichir de l'uranium uniquement à des fins pacifiques, jusqu'à un degré de pureté de 5 % pour produire de l'électricité, ou jusqu'à 20 % afin d'alimenter un réacteur de recherche médicale. Mais les grandes puissances craignent qu'elle pousse l'enrichissement jusqu'à 90 %, niveau nécessaire pour fabriquer une arme nucléaire.

Selon l'AIEA, l'Iran avait dans sa lettre précisé que «des centrifugeuses de type IR2 m seraient utilisées dans l'unité A-22» de Natanz, où Téhéran enrichit essentiellement de l'uranium jusqu'à 5 % avec des centrifugeuses anciennes de type IR-1, plus lente que les machines IR2 m.

Dans son dernier rapport de novembre 2012, l'Agence indiquait que Natanz abritait 8856 centrifugeuses IR-1 en activité pour l'enrichissement à 5 %, et 328 pour l'enrichissement à 20 %.

L'Iran est sous le coup de plusieurs sanctions internationales visant entre autres son programme d'enrichissement d'uranium. Les grandes puissances soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de la bombe atomique sous couvert de son programme civil, ce que Téhéran dément.