Les forces armées égyptiennes ont annoncé mardi la mort de 59 djihadistes présumés et de sept militaires dans de récentes opérations, près d'un an après le début d'une vaste campagne contre le groupe État islamique (EI).

L'Égypte annonce régulièrement la mort de djihadistes présumés dans le cadre de raids menés par les forces de sécurité contre des groupes extrémistes, très actifs depuis la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi en 2013.

« La mise en oeuvre d'opérations a conduit à l'élimination de 44 takfiristes (extrémistes) », ont annoncé les forces armées dans une vidéo retransmise à la télévision.

Quinze autres « takfiristes » ont été tués lors d'un raid « préventif » de la police, selon l'armée qui n'a pas donné de précision sur les lieux de ces opérations.

« Un officier et six soldats sont morts en martyrs durant les affrontements et le nettoyage des foyers terroristes », ont également indiqué les forces armées.  

Les autorités égyptiennes ont lancé en février 2018 une vaste campagne baptisée « Sinaï 2018 » pour déloger l'EI de cette péninsule située à l'est, et du reste du pays, notamment de la frontière avec la Libye.

Au total, plus de 550 djihadistes présumés et une quarantaine de militaires ont été tués depuis le lancement de « Sinaï 2018 », selon les chiffres officiels.

Cette opération était prévue pour durer trois mois, selon les instructions du président Abdel Fattah al-Sissi à ses forces de sécurité.

Lors d'une interview récemment diffusée par la chaîne de télévision américaine CBS, le président égyptien avait été interrogé sur l'incapacité de l'Égypte à venir à bout de l'insurrection djihadiste au Sinaï.

Il avait répliqué en affirmant que les États-Unis n'avaient toujours pas réussi à défaire les talibans en Afghanistan après presque 18 ans de conflit.

Les groupes de défense de droits humains accusent l'Égypte d'instrumentaliser la lutte antiterroriste pour réprimer les opposants, ce que nie catégoriquement Le Caire.