À quelque jours du retrait de ses bombardiers engagés contre le groupe État islamique (EI), le Canada a annoncé mardi le déploiement en Irak de quatre hélicoptères tactiques armés Griffon pour appuyer les forces spéciales dont le nombre va tripler.

Le nouveau gouvernement libéral a arrêté au 22 février la fin des frappes aériennes contre l'EI menées en Irak et en Syrie par ses six F-18 engagés au sein de la coalition internationale menée par les États-Unis.

Dans son plan présenté la semaine dernière, l'administration du Premier ministre Justin Trudeau a toutefois prévu de tripler, à 210, le contingent des forces spéciales canadiennes assistant les forces kurdes dans le nord de l'Irak. Ces troupes d'élite aident également à guider les bombardements menés contre l'organisation radicale jihadiste.

«Les hélicoptères Griffon sont déployés pour la sécurité de nos troupes dans le nord de l'Irak», a indiqué au Parlement le ministre de la Défense, Harjit Sajjan.

Ces appareils, armés depuis la dernière guerre en Afghanistan, «seront utilisés pour transporter nos soldats car ils leurs assurent une meilleure protection», a-t-il dit.

Outre ces hélicoptères, le Canada a engagé en Irak et en Syrie deux avions de surveillance Aurora chargés de repérer les positions de l'EI pour la coalition, ainsi que de l'avion de ravitaillement en vol Polaris. Au total, ce sont 830 militaires qui sont déployés en soutien à ces opérations aériennes non offensives.

Un soldat canadien, membre des forces spéciales, avait perdu la vie en mars 2015 dans des combats dans le nord de l'Irak.