L'ancien secrétaire général des États-Unis Colin Powell a qualifié le jugement sur la mort du jeune Trayvon Martin de «discutable» et a pressé le président Barack Obama à parler davantage des questions raciales, durant une entrevue diffusée dimanche.

Le premier chef noir des états-majors a affirmé que l'affaire Martin serait bientôt oubliée, mais qu'Obama et tous les présidents avaient la responsabilité de discuter du passé d'injustice raciale de la nation.

M. Powell a offert cette entrevue alors que le pays soulignait les 50 ans de la Marche vers Washington, qui a donné lieu à l'historique «I Have a Dream» de Martin Luther King.

Celui qui a aussi été le premier secrétaire d'État noir a soutenu que si le docteur était toujours vivant, il féliciterait les Américains pour le chemin parcouru, mais souhaiterait que le travail se poursuive, car son rêve n'est pas encore complètement devenu réalité.

À propos de la mort de l'adolescent noir en Floride, M. Powell se questionne sur les impacts potentiels sur les droits civils.

Convaincu de la thèse de la légitime défense, un jury a acquitté George Zimmerman.

«Je pense que ce sera perçu comme un jugement discutable en regard du système judiciaire (en Floride), mais je ne sais pas si cela durera, a-t-il dit. Ces dossiers surviennent (...) et sont oubliés après quelque temps.»

Néanmoins, cela ne signifie pas que M. Obama doive se taire, a-t-il ajouté.

«J'aimerais qu'il soit plus passionné sur les questions raciales», a-t-il dit du candidat qu'il a appuyé aux élections de 2008 et 2012. C'est approprié que le président se prononce là-dessus. Je pense que tous les leaders, blancs comme noirs, devraient parler de ce sujet.»