Les États-Unis ont salué mercredi les « engagements importants » pris par la Corée du Nord lors du sommet intercoréen de Pyongyang, et se sont dits prêts à reprendre les négociations « immédiatement » en vue d'une « dénucléarisation rapide » qui devra s'achever « d'ici janvier 2021 ».

Dans un communiqué, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a affirmé avoir « invité ce matin » son homologue nord-coréen Ri Yong Ho à le rencontrer « la semaine prochaine à New York » en marge de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU.

« Les États-Unis félicitent le président Moon Jae-in et le président Kim Jong-un pour l'issue positive de leur sommet à Pyongyang », a-t-il déclaré, saluant le fait que les dirigeants sud-coréen et nord-coréen aient « réaffirmé » l'engagement en faveur d'une « dénucléarisation complète de la péninsule coréenne ».

Il a particulièrement applaudi la décision nord-coréenne de « compléter le démantèlement déjà annoncé du site de Tongchang-ri », dédié aux tests de moteurs de missiles, « en présence d'inspecteurs américains et internationaux », ainsi que la proposition d'un « démantèlement permanent de toutes les installations à Yongbyon en présence d'inspecteurs américains et de l'Agence internationale de l'énergie atomique ».

Kim Jong-un s'est dit prêt à fermer ce complexe nucléaire mais à condition que Washington prenne « des mesures correspondantes », auxquelles Mike Pompeo ne fait pas allusion dans son communiqué.

« Sur la base de ces engagements importants », qui sont des pas « vers la dénucléarisation définitive et entièrement vérifiée » souhaitée par les États-Unis, ces derniers « sont prêts à reprendre immédiatement des négociations pour transformer les relations » entre les deux pays, a annoncé le chef de la diplomatie américaine.

Ces négociations étaient au point mort après le sommet historique de juin entre Donald Trump et Kim Jong-un, au cours duquel le dirigeant nord-coréen avait réitéré un engagement ancien et vague en faveur de la « dénucléarisation complète de la péninsule coréenne » mais sans modalités ni calendrier.

Outre la possible rencontre entre les deux ministres des Affaires étrangères la semaine prochaine, l'administration Trump a aussi « invité des représentants nord-coréens à rencontrer » le représentant spécial des États-Unis pour la Corée du Nord, Stephen Biegun, à Vienne « à la première occasion ».

« Cela donnera le coup d'envoi aux négociations pour transformer les relations entre les États-Unis et la Corée du Nord à travers le processus de dénucléarisation rapide de la Corée du Nord, qui doit s'achever d'ici janvier 2021 », soit avant la fin du mandat de Donald Trump à la Maison-Blanche, a estimé Mike Pompeo, assurant que le numéro un de Pyongyang partage ce calendrier.

Cela doit aussi permettre de « construire un régime de paix stable et durable sur la péninsule coréenne », a-t-il ajouté, sans préciser si le gouvernement américain est prêt à conclure rapidement une déclaration ou un traité de paix pour mettre fin formellement à la guerre de Corée, qui ne s'est achevée en 1953 que par un simple armistice.