La Russie a salué mercredi le «début d'un dialogue direct» entre les États-Unis et la Corée du Nord après la première rencontre entre Donald Trump et Kim Jong-un, tout en avertissant que la crise nord-coréenne ne pourrait pas être «réglée en une heure».

«On ne peut que saluer le fait qu'une telle rencontre a eu lieu et le début d'un dialogue direct», a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

«Quels que soient leurs résultats, de telles rencontres permettent sans doute d'apaiser les tensions sur la péninsule [...] et cela ne peut susciter que de la satisfaction», a-t-il souligné.

«Mais il est évident que lorsqu'il s'agit de dossiers aussi compliqués, il serait erroné d'espérer que l'ensemble de ces problèmes anciens soit réglé en une heure», a ajouté M. Peskov.

Il a réitéré par ailleurs la position de la Russie selon laquelle «la seule voie possible» pour régler la crise nucléaire nord-coréenne était celle «d'un dialogue direct».

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a pour sa part salué la décision de M. Trump de cesser les manoeuvres militaires conjointes des États-Unis avec la Corée du Sud.

Cette décision du président américain «va sans doute contribuer à l'intensification du rythme» des contacts entre Washington et Pyongyang en vue d'un règlement, a-t-il estimé.

En même temps, M. Lavrov a jugé «peu probable» que les problèmes entre les États-Unis et la Corée du Nord «puissent être réglés dans un cadre bilatéral».

Moscou se prononce traditionnellement pour le format des pourparlers à six - Chine, Corée du Sud, Corée du Nord, États-Unis, Russie et Japon - pour régler le problème nucléaire nord-coréen.

«Pyongyang et nous tous - la Russie, la Chine et toute la communauté internationale - avons toujours parlé de la dénucléarisation de toute la péninsule coréenne» et pas seulement de sa partie nord-coréenne, a souligné le ministre russe.

Donald Trump et Kim Jong-un ont eu mardi à Singapour un tête-à-tête historique, qui a abouti à la signature d'une déclaration commune sans percée majeure sur la question cruciale de l'arsenal nucléaire de la Corée du Nord.

M. Trump a annoncé que les États-Unis allaient cesser leurs manoeuvres militaires conjointes avec la Corée du Sud, qu'il a lui-même qualifiées de «très provocatrices» envers le Nord.