Laurent Gbagbo a réaffirmé mercredi qu'il «résistait» aux pressions internationales lui demandant de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, évoquant une «lutte indispensable» pour libérer l'Afrique.

«Nous sommes forts, nous résistons, nous sommes courageux», a déclaré Laurent Gbagbo à l'occasion d'une rencontre avec plusieurs responsables de mouvements de jeunes d'Afrique venus lui apporter «leur soutien».

«C'est le sacrifice que nous faisons aujourd'hui qui vous permettra de vivre demain tranquillement et j'en suis fier», a lancé M. Gbagbo à ces jeunes d'une dizaine de pays africains réunis au palais présidentiel d'Abidjan.

M. Gbagbo a également dénoncé les chefs d'Etat africains qui «rient» en le regardant «aux prises avec des forces étrangères». «Ce qui arrive à Gbagbo arrivera potentiellement à tous les chefs d'Etat africains», a-t-il averti.

De leur côté, les «femmes patriotes», farouches militantes pro-Gbagbo, ont appelé à «résister» à la communauté internationale, parlant d'un «complot contre la Côte d'Ivoire ourdi par la France».

«Nous voulons dire à toute l'Afrique qu'il ne faut pas se laisser instrumentaliser par la communauté internationale avec à sa tête l'ONU qui n'a jamais réglé une crise en Afrique», a déclaré Geneviève Bro-Grébé, présidente des «Femmes patriotes» lors d'un rassemblement à Abidjan.