Refoulant ses larmes dès le moment où elle a amorcé son discours, la mère d'un garçon de six ans abattu lors de la tuerie à l'école primaire de Newtown, au Connecticut, a livré un vibrant plaidoyer, de la Maison-Blanche, en faveur de mesures pour contrer la violence perpétrée par les armes à feu.

Francine Wheeler, dont le fils Ben a été tué à l'intérieur de l'école élémentaire Sandy Hook le 14 décembre, a remplacé Barack Obama pour l'allocution présidentielle hebdomadaire à la radio et via Internet, samedi.

Elle est la première personne, autre que le président et le vice-président Joe Biden, à se prêter à cet exercice depuis l'arrivée de MM. Obama et Biden au pouvoir, en 2009.

Dans son discours, Mme Wheeler a rappelé que des milliers d'autres familles partout aux États-Unis partageaient son deuil, et les a implorées à agir avant que son drame ne devienne le leur.

Son mari, David Wheeler, était assis à ses côtés lorsqu'elle a procédé à l'enregistrement dans la bibliothèque de la Maison-Blanche. Les deux arboraient l'épinglette verte, devenue le symbole de cette tuerie qui a fait 26 morts, incluant 20 enfants.

Barack Obama a demandé à Mme Wheeler de livrer le discours hebdomadaire cette semaine, qui a été enregistré vendredi et diffusé samedi. La Maison-Blanche a précisé que Mme Wheeler et son mari ont écrit eux-mêmes le texte de l'allocution.

«Certains jours, je ferme mes yeux et tout ce dont je me souviens, c'est cette horrible journée passée à attendre, à la caserne des pompiers volontaires de Sandy Hook, le garçon qui ne rentrerait plus jamais à la maison - la même caserne qui lui servait de lieu de rencontre du club de louveteaux no 6», a relaté Mme Wheeler.

«Mais d'autres jours, je sens la présence de Ben me remplir du courage dont j'ai besoin pour ce que je dois faire, pour lui et tous les autres qui nous ont été ôtés si violemment et trop tôt.»