Au moins 71 soldats prorégime et combattants de groupes rebelles islamistes ont été tués dans le nord de la Syrie, dans une attaque suicide à la voiture piégée suivie par de violents combats, a indiqué samedi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'attaque suicide, perpétrée vendredi par des djihadistes du Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, visait un rassemblement des forces du régime de Bachar al-Assad, dans la localité de Bachkoy, dans le nord de la province d'Alep, a précisé l'OSDH.

« De violents affrontements ont ensuite opposé des unités de l'armée et des milices prorégime d'un côté, et des mouvements islamistes de l'autre », a indiqué le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.

L'attentat et les combats ont fait au moins 33 morts dans les rangs des forces pro-Assad, tandis que 38 rebelles ont été tués, selon M. Abdel Rahmane, qui précise que parmi les victimes figurent des Syriens mais aussi des combattants étrangers.

À l'issue de ces affrontements, les groupes rebelles ont réussi à prendre le contrôle de plusieurs districts de Bachkoy.

La province d'Alep est quasi entièrement aux mains du Front al-Nosra et de ses alliés islamistes, ou du groupe djihadiste État islamique.

Mais depuis la mi-octobre, l'armée a étendu ses opérations militaires terrestres contre les rebelles dans le nord du pays avec le soutien de l'aviation russe et a réussi à reprendre le contrôle de plusieurs régions dans la province d'Alep.

Les groupes islamistes contrôlent les régions au nord et à l'ouest de Bachkoy, tandis que cette localité et les zones au sud sont aux mains des forces du régime.

Dans la nuit, des combats opposant les forces du régime au Front al-Nosra et à des milices islamistes se sont poursuivis près de la localité stratégique de Khan Touman, reprise le 20 décembre par l'armée syrienne dans la province d'Alep.

Depuis le début du conflit en Syrie, plus de 250 000 personnes ont péri et plusieurs millions ont fui leur foyer.