Les États-Unis ont appelé samedi le Yémen à mettre en place «immédiatement» la transition vers la démocratie et toutes les parties à cesser les violences après une semaine qui a fait près de 200 morts.

«Nous appelons les parties à cesser la violence et à faire preuve d'un maximum de retenue», a déclaré la porte-parole du Département d'État, Victoria Nuland, en exprimant la «profonde inquiétude» de Washington face à la situation dans le pays. Elle a ajouté: «Le gouvernement yéménite doit immédiatement répondre aux aspirations démocratiques de son peuple».

De violents combats ont eu lieu samedi à Sanaa où au moins 40 personnes ont été tuées au lendemain d'un appel à la trêve lancé par le président Ali Abdallah Saleh à son retour surprise vendredi après une absence de plus de trois mois.

«Trop de Yéménites ont perdu la vie», a ajouté la porte-parole qui a appelé «le président Saleh à entamer un transfert complet du pouvoir sans retard et à organiser des élections présidentielles avant la fin de l'année dans le cadre de l'initiative du Conseil de coopération du Golfe» (CCG).

Les monarchies du CCG ont pressé samedi le président yéménite de signer «immédiatement» leur plan de sortie de crise, qui prévoit sa démission en échange d'une immunité. Les États-Unis et la France avaient lancé vendredi des appels similaires.

Alors qu'il avait autorisé son vice-président à négocier une sortie de crise, M. Saleh est revenu vendredi à Sanaa après plus de trois mois de soins et de convalescence en Arabie saoudite à la suite d'une attaque contre son palais le 3 juin.

Dès son retour, il a appelé «toutes les parties politiques et militaires à un cessez-le-feu». Mais les combats ont gagné en intensité vendredi soir.