Les États-Unis ont réagi jeudi aux développements de la crise au Yémen en souhaitant une signature «d'ici une semaine» du plan de sortie de crise élaboré par les monarchies du Golfe.

Quatre jours après un décret du président Ali Abdallah Saleh chargeant son vice-président de négocier avec l'opposition un transfert du pouvoir, Washington juge un accord possible, a affirmé Victoria Nuland, la porte-parole de la diplomatie américaine.

M. Saleh, au pouvoir depuis 1978, refusait jusqu'à présent de signer le plan des monarchies du Golfe malgré les fortes pressions régionales et internationales exercées sur lui.

Alors que l'opposition yéménite soupçonne le président de manoeuvres, les États-Unis ont parlé prudemment jeudi de «signes encourageants ces derniers jours de la part du gouvernement et de l'opposition».

«Trois éléments sont cruciaux pour la mise en oeuvre de l'initiative du Golfe», a écrit Mme Nuland: la formation d'un gouvernement d'unité nationale, un accord sur la tenue d'un scrutin présidentiel d'ici la fin 2011, et la mise en place d'une commission «supervisant la sécurité et les affaires militaires du pays» jusqu'aux élections.

Les experts ont averti que le Yémen, pays le plus pauvre du monde arabe, risquait une catastrophe économique et humanitaire en l'absence d'un règlement politique rapide.

Al-Qaïda a par ailleurs mis à profit l'affaiblissement du pouvoir central pour renforcer sa présence dans le sud du Yémen.