La police anti-émeute jordanienne a dispersé lundi un groupe de Syriens mécontents de leurs conditions de vie dans un camp de réfugiés après des heurts les ayant opposés aux gardes, a indiqué une source au sein des services de sécurité.

«Des heurts ont opposé une soixantaine de Syriens du camp de réfugiés de Zaatari à des gardes de sécurité lorsque le groupe a tenté de quitter le camp pour retourner à Ramtha», ville du nord de la Jordanie à la frontière avec la Syrie, a indiqué cette source sous couvert de l'anonymat.

Le camp de Zaatari, ouvert récemment en plein désert, accueille actuellement environ 6000 Syriens.

«Les réfugiés syriens ont dit qu'ils voulaient retourner dans des maisons qui avaient été louées pour eux à Ramtha parce qu'ils ne sont pas satisfaits des conditions de vie dans le camp (...) La police anti-émeutes et des gardes bédouins ont été appelés pour reprendre le contrôle de la situation. Personne n'a été blessé», a-t-elle ajouté.

La Jordanie abrite plus de 150 000 réfugiés syriens, la plupart dans des logements temporaires à Ramtha ou chez des proches ailleurs dans le nord de la Jordanie.

Les premiers réfugiés hébergés dans le camp se sont plaints de la chaleur --avec le thermomètre avoisinant les 40°--, de la poussière et du manque d'électricité et de moyens de communication.

La Jordanie et les Nations Unies ont indiqué faire de leur mieux face au flux continu de Syriens fuyant les violences dans leur pays alors que leurs moyens sont limités.

La France a envoyé de l'aide et une équipe médicale, alors que les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada et l'Allemagne ont fourni 135 millions de dollars pour faire face à cette crise.

Le ministre jordanien de l'Information, Samih Maayatah, a indiqué dimanche que les tentes du camp seraient remplacées d'ici peu par des caravanes.