Le chef du gouvernement transitoire tunisien Hamadi Jebali a confirmé mercredi que les prochaines élections auraient lieu le 20 mars 2013.

L'annonce a été faite lors d'une séance solennelle de l'assemblée nationale constituante (ANC) marquant le 55ème anniversaire la proclamation de la République en Tunisie. Il apportait ainsi un démenti aux informations de presse qui évoquaient un possible report en raison de la tenue à Tunis dans la même période du forum social mondial.

M. Jebali, qui est aussi le secrétaire général du mouvement islamiste Ennahdha, au pouvoir, a annoncé la présentation dans les prochains jours d'un projet de loi pour l'instauration d'une instance indépendante appelée à organiser et superviser le prochain scrutin. «La future instance sera conforme aux standards internationaux», a-t-il promis sans plus de précisions.

La nature des élections attendues, législatives et présidentielle ou seulement législatives, reste cependant suspendue à la forme du régime politique qui sera choisie dans la nouvelle Constitution en cours d'élaboration. Les islamistes plaident avec force pour un régime parlementaire, tandis que leurs alliés et l'opposition défendent un régime semi-présidentiel.

Le président de l'assemblée constituante, Mustapha Ben Jaâfar, a préconisé «un régime équilibré fondé sur une démocratie participative à même de garantir la stabilité du pays et permet l'alternance au pouvoir». Pour le chef d'Ettakatol démocratique pour le travail et les libertés, partenaire d'Ennahdha au sein de la Troïka au pouvoir, «le choix du régime politique doit reposer sur un consensus national de manière à barrer la voie au retour du despotisme et à assurer la primauté de la loi et la séparation des pouvoirs».

Le président Moncef Marzouki, troisième membre de la Troïka, a justifié sa préférence pour un régime semi-présidentiel pour éviter «l'accaparement du pouvoir» par quelque partie que ce soit