Sept Yéménites ont été tués depuis dimanche soir dans des affrontements et des tirs à Sanaa et à Taëz et dans une attaque à Aden, principale ville du sud du pays.

Dans le nord de Sanaa, deux membres de la tribu de cheikh Sadek al-Ahmar, opposé au président Ali Abdallah Saleh, ont été tués et 14 autres blessés dans des combats avec les troupes loyalistes, selon une source tribale.

Une fillette de sept ans a été tuée et sa mère blessée quand une roquette a touché leur maison à Saawan, un quartier d'ordinaire relativement calme dans le nord de la capitale.

Les combats entre partisans et adversaires du régime avaient déjà fait une vingtaine de morts et des dizaines de blessés samedi à Sanaa, au lendemain de l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU demandant au président Saleh de quitter le pouvoir et de mettre fin à la répression.

Lundi, M. Saleh a affirmé accueillir «favorablement» la résolution, sans pour autant s'engager formellement à céder le pouvoir comme le lui demande ce texte, selon l'agence officielle Saba.

À Taëz, à 270 km au sud-ouest de Sanaa, un combattant tribal a été tué dans un échange de tirs avec les forces loyalistes dans la nuit, tandis qu'un enfant de 7 ans a été tué et un autre de 5 ans blessé lundi par des balles perdues, selon des sources médicale.

Selon des habitants, la tension était vive dans la ville, où des membres des forces loyalistes tiraient au hasard dans les rues.

Dans le Sud, deux soldats ont été tués et quatre blessés dans une attaque à Aden. «Nous étions de faction devant un bâtiment relevant du ministère de la Défense lorsque deux hommes dans une voiture ont ouvert le feu dans notre direction avant de prendre la fuite», a déclaré l'un des blessés à l'AFP.

Le 8 octobre, un policier avait été tué et cinq autres blessés dans l'explosion d'une bombe placée dans leur poste dans cette ville.

Aden est cependant relativement épargnée par les violences qui secouent le reste des provinces du sud du Yémen, où des hommes armés liés à Al-Qaïda étendent leur emprise. Ils contrôlent notamment depuis mai la ville de Zinjibar, plus à l'est, malgré les tentatives de l'armée de les en déloger.