La Corée du Sud et les États-Unis sont sur le point de conclure un accord pour doubler la portée des missiles balistiques de Séoul, pour renforcer les défenses contre la Corée du Nord, rapporte dimanche la presse sud-coréenne.

La portée des missiles devrait être étendue à 800 km, contre 300 km actuellement, ce qui les rendrait capables de couvrir tout le Nord, selon des sources diplomatiques citées par l'agence sud-coréenne Yonhap.

Les États-Unis comptent 28.500 soldats sur le territoire sud-coréen et lui garantissent un «parapluie nucléaire» en cas d'attaque. En échange, Séoul a accepté de limiter la portée de ses missiles, en 2001.

Cet allongement de la portée des missiles devrait être annoncé le mois prochain, a ajouté Yonhap. Le porte-parole du ministère de la Défense n'était pas joignable.

En mars dernier, le président sud-coréen Lee Myung-Bak avait indiqué que les missiles du Nord pouvaient atteindre l'île sud-coréenne de Jeju, située à 400 km au sud de la frontière entre les deux frères ennemis. Il avait estimé que le Sud avait besoin d'«un ajustement réaliste» de la portée de ses missiles.

Pyongyang a procédé en avril à un lancer de fusée destiné à mettre en orbite un satellite. Le test a échoué, mais les États-Unis, Séoul et leurs alliés estimaient qu'il s'agissait en fait d'un essai déguisé pour un tir de missiles à longue portée, interdit par les résolutions de l'ONU sur la Corée du Nord.

La Corée du Sud capitaliste et la Corée du Nord communiste restent techniquement en guerre depuis 1953, n'ayant jamais confirmé l'armistice par un traité de paix.

Séoul estime que le Nord dispose d'un millier de missiles, dont une grande partie est pointée vers la capitale sud-coréenne ou d'autres grandes villes.