Jusqu'à 4000 personnes seraient toujours ensevelies sous les décombres à la suite du fort séisme ayant frappé mercredi l'île indonésienne de Sumatra, a annoncé samedi un responsable des Nations unies à Jakarta.
«Nous estimons qu'entre 3000 et 4000 personnes sont toujours coincées ou ensevelies sous les décombres», a déclaré à l'AFP El-Mostafa Benlamlih, coordinateur de l'aide humanitaire de l'ONU en Indonésie.
«On considère généralement que la durée maximale de survie pour une personne ensevelie à la suite d'un tremblement de terre est de cinq jours», a-t-il ajouté.
De son côté, le responsable de la Fédération internationale de la Croix Rouge, Bob McKerrow, a fait état d'une même estimation basée sur des visites dans la ville de Padang et les zones alentours.
«Nous en sommes environ à 4000», a-t-il dit à l'AFP.
Les autorités indonésiennes ont jusqu'à présent fait état de 777 morts confirmées après le séisme d'une magnitude de 7,6, mais l'ONU a évalué le nombre de décès à 1100.
De nombreux pays, du Japon aux États-Unis en passant par la Suisse et l'Australie, ont dépêché des équipes de sauveteurs dans la zone.
La France devait également envoyer samedi des experts et du matériel.
À Padang, ville de près d'un million d'habitants, les sauveteurs locaux se plaignent de manquer d'équipements, comme des pelleteuses ou des engins de découpe des structures métalliques.
Ils ont néanmoins réussi vendredi à sortir des décombres plusieurs personnes ensevelies, dont deux jeunes étudiantes qui étaient coincées dans les ruines de leur école de langue depuis mercredi.