Les milliers de paramilitaires qui s'étaient mutinés à Dacca (Bangladesh) ont tous déposé les armes jeudi, au deuxième jour de leur révolte, et libéré tous les otages qu'ils détenaient, a annoncé le gouvernement bangladais.

Cette mutinerie déclenchée mercredi au quartier-général des Bangladesh Rifles (BDR), une unité des forces de sécurité chargée de la protection des frontières, a fait onze morts, selon les chiffres officiels.

Le soulèvement pourrait cependant avoir été beaucoup plus sanglant : «Les troupes du BDR nous ont affirmé que 50 officiers avaient été tués», a indiqué le vice-ministre de la Justice Kamrul Islam. Il n'a pu confirmer ce chiffre, faute d'avoir vu les corps.

«Toutes les troupes ont déposé les armes et regagné leurs casernes», a indiqué jeudi à l'AFP Abul Kalam Azad, porte-parole du premier ministre Sheikh Hasina. Il a précisé que tous les otages, dont 30 officiers, avaient été libérés.

Dans cet état musulman laïc d'Asie du Sud secoué depuis deux ans par une crise politique, ces paramilitaires s'étaient révoltés pour obtenir une hausse de leur solde, des subventions pour leurs repas et davantage de congés.

Ils ont offert leur reddition après un discours à la nation de Sheikh Hasina.

«Déposez les armes et rentrez dans vos casernes sur le champ ou je prendrai toutes les mesures nécessaires dans l'intérêt national», avait menacé Mme Hasina les chaînes nationales de télévision.

«Ne choisissez pas une voie suicidaire. Ne me forcez pas à user de la force. Nous connaissons vos problèmes. S'il vous plaît, aidez-nous», avait-elle ajouté en adjurant les rebelles de ne pas «tirer sur leurs propres frères».

Des tanks ont été déployés jeudi après-midi à proximité du QG des BDR par mesure de dissuasion.

Alors qu'une reddition des BDR semblait en vue mercredi et que les mutins avaient commencé à déposer les armes en échange d'une amnistie, de nouveaux tirs ont éclaté jeudi poussant des milliers de personnes à chercher un abri, selon un journaliste de l'AFP.

«Les membres des BDR ont commencé à déposer les armes en notre présence. Mais ils sont 15.000 -- et environ 12.000 d'entre eux pourraient être armés», a déclaré un des chefs de la police Kamrul Ahsan.

Le processus de reddition semble avoir été interrompu jeudi et des responsables policiers ont affirmé que la révolte s'était étendue en dehors de la capitale, dans 15 districts frontaliers des BDR.

Kamrul Ahsan, chef de la police dans la ville de Satkania (sud), a indiqué qu'il y avait eu des combats dans un centre d'entraînement des BDR.

En poste depuis moins de deux mois, Sheikh Hasina avait remporté une écrasante victoire, fin décembre, aux élections législatives censées rétablir la démocratie après deux années d'un état d'urgence imposé par un régime de transition soutenu par l'armée.

Peuplé de 144 millions d'habitants, l'ex-Pakistan oriental, devenu indépendant en 1971, a été le théâtre de nombreux coups d'État et de violences politiques qui ont alterné avec des plages démocratiques.

Les paramilitaires se sont apparemment rebellés pour obtenir une hausse de leur solde, des subventions pour leurs repas et davantage de congés. Leurs requêtes auraient été ignorées par leur supérieur, le général Shakil Ahmed, selon la presse.

Alors que la reddition des BDR semblait en vue mercredi, lorsque des mutins avaient commencé à déposer les armes en échange d'une amnistie gouvernementale, de nouveaux tirs ont éclaté jeudi poussant des milliers de personnes à chercher un abri, selon un journaliste de l'AFP.

La mort de dix personnes a été confirmée, mais le soulèvement a peut-être fait cinquante morts parmi des officiers retenus en otages par les rebelles, selon le vice-ministre de la Justice, Kamrul Islam.

«Les troupes du BDR nous ont affirmé que 50 officiers avaient été tués», a-t-il ajouté sans être en mesure de confirmer ce chiffre, faute d'avoir vu les corps.

Le QG des BDR est situé dans le quartier de Pilkhana à Dacca, où les rebelles avaient commencé à remettre leurs armes dans la nuit de mercredi à jeudi.

«Les membres des BDR ont commencé à déposer les armes en notre présence. Mais ils sont 15.000 -- et environ 12.000 d'entre eux pourraient être armés», a déclaré Kamrul Ahsan.

Le processus semble avoir été interrompu jeudi alors que des responsables policiers ont affirmé que la révolte s'était étendue en dehors de la capitale.

Face à de telles craintes, la Commission nationale de régulation des télécommunications a ordonné la fermeture des réseaux de téléphonie mobile.

«Des informations ont fait état de violences dans beaucoup d'endroits du pays. La Commission a ordonné aux six opérateurs de fermer leurs réseaux pour contenir les violences», a déclaré à l'AFP un porte-parole de la Commission.

En poste depuis moins de deux mois, Sheikh Hasina avait remporté une écrasante victoire, fin décembre, aux élections législatives censées rétablir la démocratie après deux années d'un état d'urgence imposé par un régime de transition soutenu par l'armée.

Peuplé de 144 millions d'habitants, l'ex-Pakistan oriental, avant son indépendance en 1971, a été le théâtre de nombreux coups d'Etat, de violences politiques qui ont alterné avec des plages démocratiques.

Photo: AFP

Des corps de soldats morts sont étendus sur le sol.