(Séoul) Les ministres de la Défense américaine et sud-coréenne ont révisé, lundi, pour la première fois en une décennie, leur accord militaire stratégique de dissuasion pour contrer la Corée du Nord, pays doté de l’arme nucléaire.  

Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin est à Séoul pour une réunion annuelle sur la sécurité avec son homologue sud-coréen Shin Won-sik, au moment où les alliés intensifient leur coopération en matière de défense face aux menaces balistiques et nucléaires croissantes de Pyongyang.  

Lors de la réunion consultative sur la sécurité, les chefs de la défense ont révisé la Stratégie de dissuasion sur mesure (TDS), un accord sur les stratégies de dissuasion conjointes pour contrer les armes nucléaires nord-coréennes, entre autres, selon un communiqué commun.  

Cette révision signifie que l’accord permettra aux alliés de « dissuader et de répondre plus efficacement au développement des capacités nucléaires, entre autres armes de destruction massive, et non nucléaire de la RPDC ayant des impacts stratégiques », a-t-il déclaré.

Adopté pour la première fois en 2013, les alliés s’efforçaient d’actualiser le document afin de mieux refléter l’évolution rapide des menaces nucléaires et balistiques de Pyongyang, selon l’agence de presse Yonhap.  

Cette année, Séoul et Washington ont organisé des exercices militaires conjoints impliquant des avions furtifs ultramodernes et des moyens stratégiques américains.  

Un sous-marin nucléaire américain a fait escale en Corée du Sud en juillet – la première depuis quatre décennies – tandis qu’un bombardier américain B-52 a atterri dans la péninsule coréenne « pour la première fois de ce siècle », a noté M. Austin lors d’une conférence de presse après la réunion.  

« Je suis fier de dire que notre alliance est plus forte que jamais », a-t-il déclaré.

Selon le ministre sud-coréen de la Défense, Shin Won-Sik, malgré de nombreux conflits à travers le monde, Séoul et Washington maintiennent « l’alliance la plus puissante de l’histoire et du monde ».  

« Comme l’ont confirmé les dirigeants des deux pays, si la Corée du Nord provoque la guerre, c’est le régime de Kim Jong-un qui sera éliminé, et c’est une unification basée sur l’ordre démocratique libéral dirigé par la République de Corée qui sera instaurée », a-t-il ajouté.  

Les hauts responsables ont convenu de travailler en étroite collaboration pour « élargir l’ampleur et les types d’exercices sur le terrain » conformément aux formations combinées l’année prochaine, selon le communiqué conjoint.  

« Compte tenu des capacités nucléaires et balistiques avancées de la RPDC et de l’institutionnalisation de sa politique de force nucléaire, ils se sont engagés à discuter davantage de l’inclusion de l’utilisation du nucléaire par la RPDC lors d’un futur exercice combiné américano-coréen », indique le communiqué.