(Washington) La Chine n’a « pas besoin de conseil » sur le dossier des tensions à Hong Kong, a estimé jeudi le président américain Donald Trump, près de deux mois après le début des manifestations pour la démocratie et contre le gouvernement local pro-Pékin.  

«Ils n’ont pas besoin de conseil», a réagi le locataire de la Maison-Blanche alors que l’armée chinoise a diffusé une vidéo mettant en garde les contestataires dans l’ancienne colonie britannique, rétrocédée à la Chine en 1997.

«C’est entre Hong Kong et la Chine car Hong Kong fait partie de la Chine», a poursuivi le 45e président américain, qui vient, par ailleurs, de relancer la guerre commerciale contre Pékin, en annonçant son intention d’imposer des droits de douane supplémentaires à toutes les importations en provenance de Chine.

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Des manifestants ont investi le quartier touristique de Hong Kong, Nathan Road, lors d'une marche le 9 juillet.

Hong Kong, qui bénéfice d’une certaine autonomie selon le principe de «un pays, deux systèmes», est le théâtre d’un mouvement de contestation de grande ampleur depuis début juin à la suite de manifestations colossales contre un projet de loi qui aurait autorisé les extraditions en direction de la Chine continentale.

Relativement discrète depuis le début de la contestation, parfois violente, la garnison de l’Armée populaire de libération (APL) basée à Hong Kong, a lancé mercredi un avertissement aux contestataires, son commandant en chef décrivant des violences «absolument intolérables».  

Ces avertissements sont intervenus le jour même où des dizaines de personnes étaient présentées à la justice, accusées d’avoir participé à des «émeutes» lors des manifestations du week-end dernier.

Le projet de loi autorisant les extraditions vers la Chine continentale a été retiré mais la contestation s’est muée en un mouvement de rejet de l’influence de Pékin, perçue comme étouffant les libertés du territoire, en principe garanties aux termes de l’accord de rétrocession signé avec Londres.