Les barrages érigés dans le cadre de la crise politique au Pérou ont rendu la vie difficile aux migrants.

Selon l'ONU, sept migrants haïtiens sont morts cette année sur les hauts plateaux andins du Pérou, alors que leurs efforts pour passer en Bolivie ont été entravés par des manifestations contre le gouvernement de Lima.

Les Haïtiens ont été victimes d'une combinaison de facteurs : accès difficile à la nourriture, aux abris et aux fournitures, et des températures - à une altitude de 3 800 mètres - parfois proches du point de congélation.

« Nous avons eu pas mal de patients, nous avons eu une vingtaine d'Haïtiens. Certains se sont rétablis et d'autres sont malheureusement morts », raconte Jose Alberto Capaquira, un docteur.

« (Les migrants) souffrent du mal des montagnes, d'oedème pulmonaire, d'insuffisance respiratoire. »

« Comme nous sommes dans un état d'anarchie, le maire ne peut rien faire car les habitants qui bloquent les routes ne lui obéissent pas, ajoute un bénévole qui travaille dans une église. Il n'y a pas de police, il n'y a pas de procureurs, donc la situation des Haïtiens est terrible. En plus, les mafias leur font payer 200 dollars américains pour les faire passer. »