Fils barbelés, caméras de surveillance, garde armée... Un refuge en RD Congo est sur ses gardes après l'enlèvement inédit de trois bébés chimpanzés il y a un peu plus d'un mois.

Les ravisseurs réclament 200 000 dollars américains pour les libérer. « C'est clair qu'il y a eu une implication de quelqu'un de l'intérieur », estime Franck Chantereau, responsable et fondateur de l'ONG JACK (Jeunes animaux confisqués au Katanga), qui gère un sanctuaire animalier à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga.

Il dit ne pas pouvoir payer la rançon.

« C'était dans la nuit du 12 septembre, à 03 h 00 du matin », que des voleurs sont parvenus à s'emparer de trois bébés chimpanzés orphelins - Monga, César et Hussein - sauvés du braconnage et du trafic, recueillis et soignés dans le sanctuaire, explique un gardien du site, sous couvert d'anonymat.

« Deux jours auparavant, poursuit-il, nous avions constaté que le serveur d'enregistrement des caméras de surveillance avait été volé. Le lendemain, le chef avait changé les cadenas de tous les enclos et des cages des animaux, sauf la cage des bébés chimpanzés. »

Ensuite, raconte encore cet homme, « nous avons constaté la disparition de trois bébés chimpanzés sur les cinq qui logeaient dans la cage. L'après-midi, les voleurs téléphonaient pour exiger une rançon. »

Une vidéo montrant les petits chimpanzés dans une pièce aux murs de briques, jonchée de déchets, était aussi diffusée par les ravisseurs qui, selon M. Chantereau, proféraient également des menaces contre sa famille.