Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé vendredi le gouvernement et l'opposition au Burundi à «s'abstenir de tous actes de violence et d'intimidation avant, pendant et après les élections» prévues en mai et juin.

Dans une déclaration adoptée par consensus, les 15 pays membres leur demandent aussi «de créer les conditions pour un scrutin paisible, crédible, et sans exclusive».

Ils «s'inquiètent de l'impact de la situation sur la région», soulignant notamment le flot de réfugiés burundais qui ont fui au Rwanda par peur des violences.

Ils «font part de leur intention de suivre de près la situation et de réagir à toute action qui menacerait la paix, la sécurité et la stabilité du Burundi».

Plus de 8000 Burundais ont fui leur pays ces deux dernières semaines sur fond de tensions croissantes à l'approche du scrutin présidentiel, selon le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

La possible candidature à un troisième mandat de Pierre Nkurunziza, chef de l'État depuis 2005, alimente les tensions à l'approche des élections législatives et présidentielles de mai et juin.

Zeid Ra'ad Al Hussein, Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, avait lancé mercredi un cri d'alarme lors d'une visite au Burundi. Il avait dénoncé «la violence et l'intimidation», et une milice pro-pouvoir agissant «en toute impunité».