Le gouvernement sud-africain a relancé lundi le processus permettant aux populations noires expropriées sous la domination blanche d'obtenir compensation, a annoncé la présidence.

Le président Jacob Zuma a signé la loi permettant aux populations chassées de leurs terres d'en réclamer la restitution ou une compensation jusqu'au 30 juin 2019.

Cette loi complète un processus précédent, achevé en 1998, qui avait conduit à l'examen de 80 000 demandes - examen toujours en cours -, mais n'avait selon les autorités pas été suffisant pour dédommager toutes les victimes. Une loi sur la terre de 1913 n'accordait aux non-Blancs que 10 % du territoire sud-africain (une part ultérieurement portée à 13 %), ce qui a conduit à de nombreuses expulsions, systématisées sous l'apartheid après 1948.

Selon le gouvernement sud-africain, près de 400 000 demandes pourraient être enregistrées, l'opération devant coûter au budget de l'État entre 130 et 180 milliards de rands (13 à 17 milliards de dollars environ) sur quinze ans.

Le gouvernement sud-africain envisage parallèlement une réforme agraire qui verrait le transfert aux ouvriers agricoles de 50 % des terres exploitées par des fermiers blancs.