Le secrétaire général de la puissante confédération syndicale sud-africaine Cosatu a été accusé de viol par une employée de l'organisation, mais a rejeté ces accusations parues dans la presse locale, se disant samedi victime d'un complot.

Une femme de 26 ans accuse Zwelinzima Vavi d'avoir abusé d'elle le 25 janvier dans le bureau qu'elle occupe au quartier général de la Cosatu à Johannesburg. «Il m'a jetée au sol et s'est étendu de force sur moi. Le secrétaire général m'a violée», affirme-t-elle dans une plainte interne, selon le Weekend Post.

M. Vavi a rejeté ces accusations, dénonçant un complot visant à le renverser. «Je démens fermement les accusations lancées contre moi par l'employée en question», a-t-il déclaré dans un communiqué.

Le dirigeant syndical affirme que la relation sexuelle était consentie et accuse la jeune femme d'avoir tenté de lui extorquer deux millions de rands (204 000 dollars) dans le cadre d'un chantage.

Il précise avoir engagé des avocats et se dit prêt à comparaître «devant n'importe quelle instance légitime» pour blanchir son honneur.

Dans sa réponse officielle à la jeune fille, dont il précise l'identité, M. Vadi explique que leur relation a débuté en octobre, et fait état de courriels et de messages montrant selon lui que «la plaignante n'est pas sincère dans ses accusations». Il précise qu'ils ont eu une relation sexuelle pour la première fois le 25 janvier.

Aucune plainte pour viol n'a été déposée, a indiqué la police.

Selon le Weekend Post, les avocats du dirigeant syndical ont déposé plainte pour tentative d'extorsion de fonds contre la jeune femme et son mari.

Cette affaire intervient alors que Zwelinzima Vavi lutte pour sa survie politique, dans un contexte d'accusations de corruption et de divisions au sein de la principale confédération syndicale du pays.