Un ancien maire considéré comme l'un des principaux suspects du génocide de 1994 au Rwanda a été condamné à 15 ans de prison pour crimes contre l'humanité et génocide, a annoncé vendredi le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).

La cour avait accusé Grégoire Ndahimana d'être responsable de la mort de quelque 2000 Tutsis qui avaient trouvé refuge dans une église.

Dans un communiqué, le TPIR a indiqué que l'ancien maire de la commune de Kivumu avait été reconnu coupable de génocide et d'extermination par complicité puisqu'il avait l'autorité sur la police locale.

La cour a indiqué avoir rejeté une autre accusation de complicité de génocide.

Le massacre a été le résultat d'une «vaste coordination» entre plusieurs groupes, a souligné le TPIR.

«Bien que ce fait ne dédouane en aucun cas l'accusé, il suggère cependant que sa complicité a pu relever de la contrainte plutôt que la haine extrémiste ou ethnique», indique le communiqué.

Grégoire Ndahimana a été en fuite pendant 15 ans avant d'être arrêté en République démocratique du Congo et placé en détention à Arusha, où siège le TPIR, en 2009.

Plus de 500 000 personnes, en majorité des Tutsis, ont été tuées durant le génocide au Rwanda. De nombreux miliciens hutus ont ensuite fui en République démocratique du Congo, de l'autre côté de la frontière.