La peine de mort a été requise lundi contre trois jeunes Mauritaniens accusés d'avoir tué quatre touristes français fin 2007 dans le sud de la Mauritanie. Les trois hommes, qui se réclament d'Al-Qaeda au Maghreb islamique (AQMI), disent avoir avoué sous la torture.

Le procès s'est ouvert dimanche devant la cour criminelle de Nouakchott. Les assassins présumés ont plaidé non coupable mais se présentent comme des «combattants fidèles d'al-Qaeda au Maghreb islamique voués au djihad (la «guerre sainte», NDLR) contre les mécréants». Des peines allant de deux à 12 ans de prison ont été requises contre six complices présumés.

L'affaire remonte au 24 décembre 2007. Cinq Français qui pique-niquaient sur la route reliant Nouakchott aux régions de l'est du pays, près d'Aleg (255km au sud de la capitale) avaient été dévalisés par trois individus armés qui avaient ensuite ouvert le feu à l'armée automatique, tuant quatre des touristes.

Le juge du parquet Moustapha Ould Said a demandé lundi à la cour de «prononcer la peine de mort contre Sidi Ould Sidna (26 ans), Maarouf Ould Haiba (28 ans) et Mohamed Ould Chabarnou (25 ans) pour leur responsabilité dans l'assassinat des quatre touristes français».

Les avocats des prévenus ont de leur côté dénoncé les procès-verbaux d'audition des prévenus qui, selon Me Isac Ould Ahmed Miske, «sont falsifiés». Les aveux «ont été extorqués sous la contrainte de la torture», a-t-il affirmé, demandant au tribunal d'annuler les procès-verbaux, de récuser les accusations et d'acquitter» les accusés.