La mouvance du président malgache évincé, Marc Ravalomanana, a réitéré mercredi son exigence d'une non-candidature de l'actuel homme fort de l'île Andry Rajoelina à la prochaine présidentielle, prévue fin 2010, pour le reconnaître à la tête de la transition.

«Nous avons accepté que Andry Rajoelina soit le président de la transition, mais pour donner une neutralité à la transition et pour ne pas légitimer le changement de régime anticonstitutionnel qu'il a provoqué, nous exigeons qu'il ne puisse pas être candidat à la prochaine élection (présidentielle)», a déclaré à l'AFP Fetison Andrianirina, chef de la délégation de Marc Ravalomanana. «Sinon, le processus sera caduc. J'ose espérer que la communauté internationale en est consciente», a-t-il menacé.

Mardi soir, les principales mouvances politiques de Madagascar ont trouvé un accord à Antananarivo sur les noms des dirigeants de la transition malgache à l'issue d'une réunion du groupe international de contact (GIC).

Ces nominations marquent une avancée notable dans la mise en oeuvre de l'accord de Maputo, bloqué depuis presque deux mois sur la répartition des postes au sein de la future transition.

La composition des institutions et l'accord de principe trouvé mardi soir doivent toutefois encore être finalisés pour que le processus soit concrètement mis en oeuvre.

Selon cet accord de principe, Andry Rajoelina continuera d'assurer la présidence de la transition et Eugène Mangalaza, proposé par l'ex-président Didier Ratsiraka, assurera les fonctions de premier ministre, levant ainsi le principal blocage à la mise en oeuvre des accords inter-malgaches signés à Maputo le 9 août sous médiation internationale.