Le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini a affirmé samedi qu'«aucune rançon n'a été payée» pour obtenir la libération des humanitaires enlevés au Darfour, cité par l'agence Ansa.

«Les otages ont été vus et se dirigent vers Khartoum où notre ambassadeur les accueillera», a-t-il également déclaré à l'agence Ansa alors qu'il se trouvait dans le Trentin (nord de l'Italie). Un médecin italien de l'ONG Médecins sans Frontières (MSF) figure parmi les otages libérés samedi de même qu'un Français, une Canadienne et un Soudanais.

«Aucune rançon n'a été payée. MSF l'a dit et répété et à plus ample raison nous le répétons nous comme gouvernement. Nous avons eu des contacts avec les autorités soudanaises et les services de sécurité soudanais qui l'ont aussi exclu (le paiement d'une rançon, ndlr)», a déclaré le ministre.

Selon M. Frattini, le fait que ces personnes «étaient des médecins et travaillaient pour sauver des vies humaines a joué» pour débloquer la situation.

Les autorités soudanaises avaient plus tôt indiqué qu'ils avaient localisé les ravisseurs et négociaient avec eux la libération des otages. Selon le gouverneur du Darfour-Nord, Osmane Mohammed Yousif Kibir, les ravisseurs avaient demandé une rançon.

Le versement d'argent pourrait causer un dangereux précédent en ouvrant la voie à d'autres enlèvements au Darfour.

Les autorités soudanaises ont accusé des «bandits» et «voleurs» d'être responsables de cette prise d'otages, alors que des rebelles ont mis en cause des milices arabes alliées de Khartoum du secteur de Kabkabiya.