(Paris) Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, sollicité sur le sort des journalistes à Gaza, s’est dit en faveur de la protection « sans équivoque » des reporters en zone de conflit, dans une lettre envoyée à l’AFP.

Les États-Unis « continueront à souligner auprès d’Israël, et de tous les pays, que les journalistes doivent être protégés contre tout danger », a-t-il écrit dans ce courrier reçu mardi par l’AFP.

Washington « défend sans équivoque la protection des journalistes dans les conflits armés », a-t-il poursuivi.  

L’AFP et d’autres médias internationaux avaient envoyé fin octobre une lettre commune à M. Blinken, lui demandant d’aider à protéger les journalistes, une profession lourdement endeuillée à Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Au moins 63 journalistes et employés de médias – 56 Palestiniens, quatre Israéliens et trois Libanais – sont morts depuis le 7 octobre, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).

L’AFP et les autres médias internationaux avaient également demandé au secrétaire d’État américain son aide pour l’évacuation de leurs employés hors de Gaza.

L’évacuation des citoyens américains et étrangers hors de Gaza reste « notre priorité numéro 1, et nous travaillons avec l’Égypte, les Nations unies et Israël pour faciliter leur sortie de Gaza en sécurité », a répondu Anthony Blinken.

Une centaine de députés français, pour la plupart de gauche, ont adressé lundi un courrier à la première ministre Elisabeth Borne, réclamant de « tout mettre en œuvre » pour permettre « l’évacuation des journalistes de l’AFP bloqués dans la bande de Gaza ».

Israël impose un siège total au territoire palestinien depuis le 9 octobre, deux jours après l’attaque des commandos du Hamas, qui ont massacré 1200 personnes, surtout des civils, en Israël, et pris quelque 240 autres en otage.

En représailles, Israël a pilonné le territoire palestinien et lancé le 27 octobre une offensive terrestre, interrompue fin novembre par une semaine de trêve, au cours de laquelle 105 otages ont été libérés. Mais les hostilités ont repris depuis.  

D’après le gouvernement du Hamas, plus de 18 000 personnes, en grande majorité des femmes et des mineurs, ont péri.