(Washington) La répression par la Chine des manifestations contre les restrictions sanitaires anti-COVID-19 est un « signe de faiblesse » des dirigeants communistes, a affirmé mercredi le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken.

Les populations de tous les pays ont le droit de « faire entendre leur frustration » en manifestant de façon pacifique, a dit M. Blinken sur la chaîne NBC.

« Lorsque nous voyons le gouvernement prendre des mesures de répression massive pour l’empêcher, ce n’est pas un signe de force, mais un signe de faiblesse », a-t-il poursuivi, interrogé sur la situation en Chine.  

M. Blinken, actuellement en Roumanie pour assister à une réunion des chefs de la diplomatie de l’OTAN, entend se rendre en Chine l’année prochaine alors que les tensions entre Washington et Pékin sont particulièrement vives.  

Le secrétaire d’État américain a affirmé que la politique « zéro COVID-19 » n’était pas « quelque chose que nous ferions » aux États-Unis, qui préfèrent selon lui se concentrer sur les vaccins, les tests et les traitements.  

« La Chine doit trouver un moyen d’avancer dans sa gestion de la COVID-19, une manière qui permette de répondre aux besoins de santé, mais aussi aux besoins de la population », a-t-il ajouté.  

Les autorités chinoises sont confrontées à un mouvement national de colère contre les restrictions sanitaires qui représente le mouvement de contestation le plus étendu depuis les mobilisations prodémocratie de 1989. Les manifestations de la place Tiananmen de Pékin avaient été réprimées dans le sang.

Joe Biden, qui a rencontré le président chinois Xi Jinping en novembre à Bali, avait indiqué lundi « suivre » de près les manifestations en Chine.