(Nations unies) La Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, dont le mandat se termine mercredi, sera temporairement remplacée par son adjointe, en attendant la nomination de son successeur, a indiqué mardi le porte-parole du secrétaire général de l’ONU.

« Demain est le dernier jour de Michelle Bachelet. Je ne m’attends pas à une annonce demain » sur sa succession, a déclaré Stéphane Dujarric lors d’un point presse.

Jusqu’à la nomination d’un ou d’une remplaçante et « à partir du 1er septembre, Nada Youssef Al-Nashif, Haute-Commissaire adjointe aux droits de l’homme, sera aux commandes », a-t-il précisé.

Interrogé sur la date possible de l’annonce du choix d’Antonio Guterres pour ce poste sensible, il a indiqué qu’il ne pouvait le « prédire ». « Nous essayons de le faire le plus rapidement possible et avec application ».

La personne choisie par Antonio Guterres devra ensuite être confirmée par l’Assemblée générale de l’ONU.

Michelle Bachelet a pris ses fonctions le 1er septembre 2018. Et à la surprise de tous, elle avait annoncé en juin qu’elle ne briguerait pas de second mandat à son poste, très exposé, pour passer du temps avec sa famille et dans son pays.  

L’ancienne présidente chilienne a été sévèrement critiquée ces derniers mois par les États-Unis mais aussi par d’importantes ONG, qui lui reprochent un manque de fermeté face aux violations des droits de la personne en Chine et l’ont accusée de se comporter avant tout en « diplomate » et non pas en défenseure des droits.

Dans une lettre ouverte au secrétaire général de l’ONU, plus de 60 ONG avaient d’ailleurs en juin appelé à la remplacer par quelqu’un ayant « du courage » y compris face aux pays les plus puissants.  

« Ce n’est pas un travail pour un diplomate gentil et réservé, parce qu’un diplomate réservé n’a pas de poids. Personne n’écoute un diplomate réservé. Personne ne change de comportement à cause d’un diplomate réservé », a insisté il y a quelques jours lors d’un entretien avec l’AFP le directeur général de Human Rights Watch, Kenneth Roth.