(Kyiv) L’Ukraine a des « preuves » de l’utilisation par les forces russes de bombes à sous-munitions, des armes interdites par les conventions internationales, dans deux régions du sud de son territoire, a assuré lundi la procureure générale ukrainienne Iryna Venediktova.

Interrogée pendant une conférence de presse sur l’éventuel recours à de telles armes pour bombarder Kyiv, Mme Venediktova a répondu qu’elle n’avait « pas de preuves concrètes » de leur usage dans la capitale et que des « investigations » étaient en cours.  

« Mais […] nous avons des preuves de l’utilisation de bombes à sous-munitions dans la région d’Odessa (grand port ukrainien sur la mer Noire, NDLR) et dans la région de Kherson », une ville dont s’est emparée l’armée russe,  a-t-elle aussitôt ajouté.

« Nous voyons, notamment grâce à votre travail, à vous les journalistes, que d’autres armes interdites sont utilisées, mais, en ce qui me concerne, je ne peux évoquer que les cas dans lesquels je dispose de preuves sur une base très concrète, quand j’ai par exemple […] des fragments (de ces engins) ou une analyse du sol », a-t-elle poursuivi, sans fournir d’autres détails.

Des ONG internationales comme Amnistie internationale et Human Rights Watch ont affirmé avoir réuni les preuves de l’utilisation de bombes à sous-munitions dans des zones abritant des civils en Ukraine.

Ces armes peuvent contenir plusieurs dizaines de mini-bombes qui se dispersent sur une vaste surface, mais n’explosent pas toutes, se muant en mines antipersonnel qui, au moindre contact, peuvent tuer et mutiler même longtemps après les conflits.