Le confinement et la distanciation physique ont permis de sauver 3,1 millions de vies dans 11 pays européens, selon une étude publiée lundi dans la revue Nature.

Pourtant, il faut encore faire preuve de prudence, a déclaré le coauteur Seth Flaxman à l’Imperial College de Londres.

« Nous ne sommes qu’au début de cette épidémie », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il existe « un risque substantiel de deuxième vague si toutes les précautions sont levées ».

Une autre étude publiée dans la même revue a révélé que le confinement avait également un impact substantiel sur le ralentissement de la propagation de la maladie aux États-Unis, en Chine et en Corée du Sud.

« Cela a été un moment extraordinaire dans l’histoire humaine », a déclaré le coauteur Solomon Hsiang, de l’Université de Berkeley. Il attribue aux dirigeants qui ont écouté les conseils des scientifiques d’avoir « sauver plus de vies dans une petite période de temps que jamais auparavant ».

Pendant ce temps, le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti que la pandémie de coronavirus s’aggrave à l’échelle mondiale, même si la situation en Europe s’améliore.

Lors d’une conférence de presse lundi, Tedros Adhanom Ghebreyesus a noté qu’environ 75 % des cas signalés dimanche à l’agence de santé des Nations Unies provenaient de 10 pays des Amériques et d’Asie du Sud.

Il a précisé que plus de 100 000 cas ont été signalés au cours de neuf des 10 derniers jours - et que les 136 000 cas signalés dimanche étaient le plus grand nombre à ce jour.

Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré que la plupart des pays d’Afrique continuent de voir une augmentation des cas, y compris dans de nouvelles zones géographiques, même si la plupart des pays du continent comptent moins de 1000 cas.