Les chances de Hillary Clinton de gagner la nomination démocrate ont-elles augmenté à la faveur des déboires récents de Barack Obama? C'est la question que soulève le New York Times dans cet article publié aujourd'hui en première page. La réponse du journal : pas vraiment. Barack Obama jouit toujours d'une avance solide au chapitre des délégués répartis lors des primaires et caucus. Qui plus est, il «continue à récolter les appuis des superdélégués à un rythme plus rapide que Mme Clinton», a ajouté le Times, soulignant notamment la défection remarquée hier de Joe Andrew, ex-président du Parti démocrate qui a lâché Clinton et donné son appui à Obama.

Selon le Times, les quelque 290 superdélégués qui ne se sont pas encore prononcés semblent être plus favorables à l'argument du camp Obama selon lequel leur choix devrait être dicté par le nombre de délégués que les candidats auront récoltés à la fin de la course. Pour égaler Obama à ce chapitre, Clinton devrait gagner 70% des délégués mis en jeu dans les huit derniers rendez-vous électoraux (excluant celui de Guam), une impossibilité. Et si elle ne remportait que 53% des délégués encore à répartir - le pourcentage de sa victoire en Pennsylvanie -, elle aurait besoin de l'appui de 70% des superdélégués qui ne se sont pas encore prononcés. Pas impossible, mais très peu probable.