La commission présidentielle sur le déficit a échoué aujourd'hui à rassembler les 14 voix sur 18 nécessaires à l'adoption d'un plan controversé pour réduire la dette américaine de 4 000 milliards de dollars d'ici à 2020.

Le fait que le plan ait reçu l'appui de 11 membres de la commission, dont trois sénateurs républicains et deux sénateurs démocrates, a néanmoins été interprété par certains comme un signe positif et le point de départ vers un compromis entre les deux partis. Quoi qu'il en soit, la balle est désormais dans le camp du Congrès, ce qui n'est pas nécessairement rassurant.

Le plan de la commission prévoyait notamment une hausse graduelle de l'âge de la retraite de 67 à 69 ans, un contrôle des coûts de santé, une réduction des dépenses militaires, une taxation plus élevée des gains sur les capitaux et dividendes et l'abandon de plusieurs déductions fiscales pour les particuliers. Si le document avait été approuvé par 14 des 18 membres de la commission, il aurait été soumis comme tel à l'approbation du Congrès.

La commission était coprésidée par Erskine Bowles, ex-chef de cabinet de Bill Clinton, et Alan Simpson, ex-sénateur républicain du Wyoming (photo).

Juste pour donner une idée de grandeur et des priorités des élus américains : la pérennisation de toutes les réductions d'impôts consenties durant la présidence de George W. Bush est estimé à 3 000 milliards sur dix ans.

(Photo AP)