«Ma femme me tuerait», a déclaré le gouverneur républicain du New Jersey Chris Christie lors d'un discours mercredi à Washington. Il ironisait ainsi sur son refus de briguer l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle 2012. Sur une note plus sérieuse, il a ajouté qu'il ne se sentait «pas prêt» à devenir président.

Élu à son poste actuel en novembre 2009, Christie continue néanmoins à faire rêver plusieurs conservateurs américains, qui sont toujours à la recherche d'un candidat à la fois crédible et charismatique pour déloger Barack Obama à la Maison-Blanche. Comme on peut le lire dans cet article, nombre d'experts s'accordent d'ailleurs pour dire que le contexte est idéal pour un politicien comme Christie, qui n'a pas hésité à bousculer ses adversaires pour imposer l'austérité au New Jersey.

Christie serait en quelque sorte l'anti-Obama, selon des articles publiés cette semaine sur les sites First Read et Politics Daily (ici et ici). Il est un bagarreur plutôt qu'un conciliateur, et il prêche l'impatience plutôt que la patience.

Pour illustrer le contraste, je citerai une réponse d'Obama lors de sa conférence de presse de mardi et un extrait du discours de Christie le lendemain :

Obama : «Soyons franc, vous êtes impatients. Si quelque chose n'arrive pas aujourd'hui, vous postulez dès lors que cela n'arrivera pas.»

Christie : «Au New Jersey, on me traite d'impatient. On me traite de plusieurs autres choses encore. Je pense que le temps est venu pour un peu d'impatience.»

(Photo AP)