Barack Obama s'est dit prêt à tenir des réunions toute la semaine pour parvenir à «un accord le plus important possible» avec les républicains sur la dette. «Si ce n'est pas maintenant, alors quand?» a-t-il demandé au cours d'une conférence de presse tenue ce matin, à quelques heures d'une troisième rencontre à la Maison-Blanche avec les dirigeants démocrates et républicains du Congrès.

Les républicains réclament un accord sur la réduction de la dette avant d'accepter de relever le plafond de la dette nationale. Selon le Trésor américain, les États-Unis se retrouveront en défaut de paiement après le 2 août si ce plafond n'est pas relevé. La dette américaine s'élève aujourd'hui à 14 300 milliards de dollars.

Le président propose un plan de réduction de la dette d'un montant de 4 000 milliards de dollars sur dix ans. Ce plan prévoit une réduction des dépenses publiques et une hausse des impôts de près de 1 000 milliards de dollars après 2013. Opposés à toute augmentation de la fiscalité, les républicains misent plutôt sur une réduction de la dette de 2 000 milliards de dollars financée en grande partie par des coupes dans les programmes de santé et de retraite du gouvernement.

Le président a averti ce matin les républicains que des concessions étaient indispensables. Je le cite :

«Nous sommes tous d'accord pour mettre à profit cette occasion afin de faire quelque chose de significatif sur la dette et les déficits.»

«Je ne vois pas le chemin vers un accord s'ils n'évoluent pas (...) ils vont avoir à faire des compromis, tout comme les démocrates vont devoir faire des compromis, tout comme je me montre moi-même disposé à des compromis.»

«Je voudrais plus de revenus et moins de coupes dans les programmes dont profitent les familles de la classe moyenne (...) je suis prêt à aller dans leur direction pour qu'on arrive à quelque chose.»