Après avoir nié à plusieurs reprises toute ambition présidentielle, le gouverneur du Texas a annoncé cet après-midi en Caroline-du-Sud sa candidature à l'investiture du Parti républicain en vue de l'élection présidentielle de 2012. Le successeur de George W. Bush ne marchera pas seulement sur les platebandes de Michele Bachmann, ayant de solides appuis chez les chrétiens évangéliques et les partisans du Tea Party. Il privera également Mitt Romney de nombreux supporteurs au sein de l'establishment républicain, qui le voit comme un meilleur candidat face à Barack Obama.

Dans son discours et un communiqué le précédent, Rick Perry ne s'est pas contenté de critiquer les politiques économiques du président. Il a également dénoncé sa politique étrangère, lui reprochant notamment d'avoir abandonné un allié comme Israël. Je le cite :

«La place de l'Amérique dans le monde est en danger, non seulement à cause d'une politique économique désastreuse, mais à cause de la pagaille incohérente qui passe pour être notre politique étrangère.» (...)

«Nous n'allons pas rester sans rien faire et accepter la misère dans laquelle nous nous trouvons, car un grand pays a besoin d'être mieux dirigé, le renouveau d'un pays nécessite un nouveau président.»

Un des principaux atouts du Texan à la coiffure toujours impeccable sera son bilan en matière de création d'emplois. De juin 2009 à juin 2011, le Texas a été l'État où près de la moitié des nouveaux emplois américains ont été créés. Le site progressiste Talk Progress fait état ici de ses principaux handicaps, dont son double langage concernant le plan de relance économique du président démocrate.

L'annonce de la candidature de Rick Perry coïncide avec la tenue en Iowa du traditionnel scrutin de paille (straw poll) auquel participent six candidat républicains à la présidence.