Condamné à mort en 1995 pour un double meurtre, l'Afro-Américain de 48 ans ne nie pas sa culpabilité. Ses avocats pourraient cependant avoir la chance de faire valoir que la phase de condamnation de son procès a été entachée par un témoignage raciste. Un psychologue a déclaré à la barre que les criminels noirs étaient plus susceptibles de récidiver.

Les avocats de Buck avaient demandé en vain à Perry et au comité des grâces du Texas de commuer la peine de leur client en prison à perpétuité. Après avoir suspendu vers 20h l'exécution de Buck, qui devait avoir lieu entre 18h et minuit, la Cour suprême doit décider si elle entendra les arguments des avocats du condamné à mort.

La question de la peine de mort au Texas continuera sans doute à attirer l'attention des médias nationaux et internationaux sur cet État, dont le gouverneur brigue l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de 2012. Cinq autres exécutions sont programmées d'ici au 16 novembre, dont celle de Hank Skinner, qui clame son innocence et réclame des analyses ADN qui, pense-t-il, lui permettront de se disculper.

Condamné à mort pour un triple meurtre, Skinner est marié à une Française depuis 2008 et jouit du soutien du président français Nicolas Sarkozy et de sa femme, entre autres.