En prononçant ces mots hier soir après sa victoire convaincante dans la primaire de l'Illinois, Mitt Romney ne parlait pas de la course à l'investiture républicaine pour la présidence, mais il aurait pu.

Comme le souligne le fondateur du site conservateur Red State Erik Erickson dans ce billet, Rick Santorum a virtuellement perdu hier soir toute chance mathématique de remporter les 1 144 délégués nécessaires pour décrocher l'investiture républicaine et toute chance politique d'empêcher Romney d'atteindre ce nombre.

L'ancien sénateur de Pennsylvanie a certes promis de continuer sa campagne, misant notamment sur des victoires dimanche en Louisiane et le 24 avril dans son État. Mais ses gaffes et ses résultats des derniers jours à Porto Rico et en Illinois n'ont fait que renforcer la probabilité de ce scénario : à l'issue d'une longue et laborieuse course, Mitt Romney sera choisi par le Parti républicain pour affronter Barack Obama, dont il a ridiculisé hier soir l'expérience en tant que professeur de droit constitutionnel et de travailleur communautaire.

Selon Romney, cette expérience ne convient pas aux défis économiques auxquels les États-Unis font face. Je le cite :

«Il est temps de dire ce mot : assez. Nous en avons eu assez. Nous savons que notre avenir est meilleur que ces temps troubles. Nous croyons encore dans l'Amérique, et nous méritons un président qui croit en nous, et je crois dans le peuple américain.»

Après avoir remporté la plus grande part des 54 délégués mis en jeu en Illinois, Romney a creusé son avance sur ses rivaux à ce chapitre, selon le compte de l'Associated Press :

Romney: 563 délégués

Santorum: 263

Gingrich: 135

Paul: 50