Barack Obama doit prononcer demain un important discours sur l'économie à Cleveland, où il tentera de définir l'élection présidentielle comme un choix entre deux visions - l'une qui protège la classe moyenne et l'autre qui ramène le pays aux politiques ayant contribué à la crise financière de 2008, comme on peut le lire dans cet article.

Ce discours interviendra au moment où des stratèges démocrates, dont James Carville, mettent en cause le message économique véhiculé par le président. Dans une analyse publiée hier, Carville et son collègue de Democracy Corps, Stanley Greenberg, affirment qu'Obama commet une erreur possiblement fatale en répétant que l'économie est en voie de guérison. Après avoir consulté des groupes témoins en Pennsylvanie et en Ohio, ils concluent que la plupart des électeurs ne voient pas dans leur vie l'amélioration dont parle le président et réagissent avec une certaine irritation aux pubs démocrates, dont celles célébrant le retour de l'industrie automobile.

Selon un sondage ABC News/Washington Post publié aujourd'hui, le message économique de Barack Obama n'est guère plus populaire auprès des indépendants : 54% d'entre eux désapprouvent le programme du président.

Dans un tel contexte, Carville et Greenberg conseillent à l'occupant de la Maison-Blanche de parler le moins possible de la reprise économique des dernières années (dont plusieurs électeurs n'ont pas ressenti les effets) et de mettre plutôt l'accent sur les programmes qu'il entend mettre en place pour aider la classe moyenne.

D'autres démocrates ont exprimé des inquiétudes semblables au cours des derniers jours mais les conseillers de Barack Obama ne semblent pas être sur le point de changer leur stratégie, selon cet article publié dans le Washington Post.